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Libération

La «scission» de Rocard secoue le PS

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Réactions après les propos musclés de l'ex-Premier ministre.
publié le 19 août 2005 à 3h20

Michel Rocard, où l'art de mettre les pieds dans le plat. L'interview accordée au Nouvel Observateur par l'ancien Premier ministre ne laisse pas indifférent le landerneau socialiste, à quelques jours de l'université d'été de La Rochelle (du 26 au 28 août). Appelant à «envisager la création d'un nouveau parti», en cas de victoire de l'opposition «noniste» au congrès du Mans (du 18 au 20 novembre), l'actuel député européen désire «régler le débat centenaire entre pseudo-marxistes et vrais réformistes». Un point de vue qui irrite les «néoguesdistes», tels que les qualifient Rocard. Le fabiusien Henri Weber dénonce «un chantage à la scission (...) irresponsable et insupportable», tandis que Gérard Filoche, électron libre du NPS, s'est insurgé contre «l'aveuglement» de Rocard, «le plus mal placé pour donner des leçons de discipline», rappelant son soutien à la réforme des retraites de François Fillon.

Contactés par Libération, les «majoritaires» calment le jeu. Jean-Christophe Cambadélis, cofondateur avec Rocard et DSK du club «A gauche en Europe», juge l'initiative «typique de l'homme, mais il a souvent été minoritaire, sans avoir jamais scissionné». Selon le nouveau secrétaire national à la formation, à ce titre président de l'université d'été, «une scission signerait la fin des espoirs d'alternative à la droite», assurant que «personne chez nous ne bafouerait la démocratie interne : nous avons juste besoin d'une clarification». Point de vue partagé par Annick Lepetit, porte-par