Cet été, les melons du Nouveau Parti socialiste ont bien enflé. Au point de risquer l'éclatement. Les amis de Vincent Peillon et d'Arnaud Montebourg s'imaginent en faiseurs de roi. Ils ont des excuses : à trois mois du congrès du Mans, les voilà courtisés comme jamais. Personne ne sait réellement combien ils pèsent dans le parti. Autant, moins ou plus qu'au congrès de Dijon, en mai 2003 ? Eux disent «au moins 20 %», soit 3 points de mieux qu'il y a deux ans. Voire. Ce qui est certain, c'est qu'ils peuvent, à eux seuls, faire basculer la majorité. Côté Fabius-Mélenchon-Emmanuelli avec qui ils ont défendu le non à la Constitution ? Ou côté Hollande-DSK ?
«Confidentiel». Sur cette question stratégique et quelque peu idéologique , les éléphanteaux du NPS tirent à hue et à dia. En juillet, leurs deux cofondateurs ont failli s'étriper sur le sujet. Ils risquent de remettre ça la semaine prochaine à Fouras (Charente-Maritime) où se tient leur université d'été. «J'ai bien l'intention de tout mettre sur la table, confie Vincent Peillon. Y compris les questions de personne.» Montebourg devrait dégainer dès dimanche lors de sa traditionnelle fête de la rose à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire).
Christian Paul et Thierry Mandon lui ont préparé le terrain. Dans un «document de travail confidentiel», ces deux élus, proches de Montebourg, expliquent qu'au Mans les socialistes devront choisir «entre la reconduction de la majorité actuelle et la constitution d'une nouvelle majorité». En clai