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Libération

Montebourg cultive la guerre des deux roses

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publié le 22 août 2005 à 3h22

Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), envoyé spécial.

«Frangy pluvieux, congrès heureux !» Arnaud Montebourg et son courant se voient en nouveau soleil dans le brouillard socialiste, malgré la pluie qui s'est abattue hier sur la traditionnelle Fête de la rose à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire). «On ne nous courtise pas, c'est nous qui séduisons», explique le député socialiste, en son fief, qui ne doute plus que son courant, le Nouveau Parti socialiste, jouera un rôle clé au congrès du parti, les 18 et 20 novembre au Mans.

Héritiers. Sept cents personnes sont venues également écouter Hubert Védrine, «ouiste» critique invité cette année à parler d'Europe dans cette ancienne circonscription d'un autre mitterrandiste historique, Pierre Joxe. Façon de raviver les mémoires. Rose rouge à la main et parapluie sur l'épaule, Arnaud Montebourg a joué de l'image en rendant hommage «à celui qui, en 1972, a su transformer le parti, pour le relever d'une élimination présidentielle...». «Cela rappelle quelque chose, non ?» a-t-il poursuivi, «nous devons être les héritiers de ceux qui se sont unis tout en s'engueulant. Je le dis aux marchands de scission.» Le cofondateur du Nouveau Parti socialiste s'est aussi livré sur les estrades à une critique violente du gouvernement, «qui, avec ses CNE, contrats pour les nouveaux esclaves, pratique une politique de classe : tout pour les uns, rien pour les autres». Et a fait feu sur «le sarkocircus des plages», qualifiant Sarkozy de «coquin qui tient son m