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Libération

Sarkozy, seigneur et maître en son royaume de l'UMP.

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Fort de sa popularité, il rappelle à Villepin que la désignation pour 2007 passera par les militants.
publié le 22 août 2005 à 3h22

Arcachon, envoyé spécial.

La scène se déroule dimanche matin devant la permanence de l'UMP, à Arcachon, alors que Nicolas Sarkozy, en vacances dans la région, prend un bain de foule parmi les militants : «Ça y est, je lui ai serré la main. J'ai communié avec le Seigneur !» lance une mamie en s'extirpant de la cohue. Un conseiller du président de l'UMP appelle ça «la scène des écrouelles» qui, paraît-il, se répète à intervalles réguliers.

Couverture média. Puis Sarkozy se dirige vers la modeste «caravane de l'UMP» qui, tout l'été, est allée chercher de nouveaux adhérents jusque sur les plages. Le patron a fait ses comptes et tient à le faire savoir : «L'UMP vient de dépasser les 162 000 adhérents. Parmi eux, 55 000 n'avaient jamais de pris de carte dans un parti. Grâce à la caravane, on a fait plus de 2000 nouvelles adhésions depuis début août.» Un dirigeant du parti, présent hier à Arcachon, confirme ces chiffres en ajoutant un bémol : «En fait, c'est la couverture des médias qui fait adhérer. Les gens ne prennent pas leur carte au cul de la caravane. Mais après chaque reportage à la télévision, c'est très net, on enregistre un pic d'adhésions.»

C'est d'ailleurs le but de cette sortie dominicale : montrer que l'UMP est en train de devenir un «mouvement de masse» acquis à la cause de son président. Au-delà des chiffres, Sarkozy a lourdement insisté sur le «processus démocratique» qu'il a mis en place pour que les militants désignent directement leur candidat à l'a présidentielle