Ne pas effrayer l'électeur. Le ministère de l'Intérieur a programmé, de début septembre à début octobre, cinq élections législatives et trois sénatoriales. Objectif de cet échelonnement calendaire : éviter de donner trop d'importance à chacun de ces scrutins. En faire, comme on dit place Beauvau, «des supercantonales plutôt qu'une échéance nationale qui sanctionnerait les cent jours du gouvernement Villepin». Au total, cinq anciens ministres ou secrétaires d'Etat de l'équipe Raffarin cherchent à redevenir députés. Et trois veulent (re)devenir sénateurs. Parmi ces derniers, Jean-Pierre Raffarin, qui devrait retrouver son poste de sénateur de la Vienne. Dès lors, selon son ami ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau, «il aura un rôle éminent à jouer dans notre famille politique, notamment au moment de la présidentielle, lorsqu'il faudra rassembler les énergies». Raffarin devrait retrouver son fauteuil le 18 septembre. Ce même jour, l'ancien ministre de l'Education François Fillon (Sarthe) et son ex-collègue de l'Environnement Serge Lepeltier (Cher) chercheront à entrer au palais du Luxembourg.
Les 4 et 11 septembre, c'est donc Laurent Hénart qui inaugure la série de législatives. L'ex-secrétaire d'Etat à l'Insertion professionnelle des jeunes sera suivi, les 11 et 18 septembre, dans le Nord, par Philippe Daubresse (Logement), et dans l'Oise par Eric Woerth (Réforme de l'Etat). Puis, les 25 septembre et 2 octobre, par Patrick Devedjian (Industrie) dans les Hauts-de-Seine