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Libération

Breton rattrapé par France Télécom

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Après l'affaire Rhodia, c'est son passage à la tête de l'opérateur qui est sur la sellette.
publié le 25 août 2005 à 3h24

Thierry Breton à nouveau confronté à son passé. Avant l'été, le ministre de l'Economie avait dû faire face à l'affaire Rhodia, en tant qu'ex-administrateur du groupe chimique, et aux perquisitions des juges dans son bureau. Depuis hier et les révélations sur les ententes entre les opérateurs de télécoms (lire ci-dessous), c'est directement son rôle comme PDG de France Télécom qui est sous le feu des projecteurs. Car, selon le rapport de la Direction générale de la consommation de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF), l'entente entre Orange, filiale de France Télécom, SFR et Bouygues, pourrait avoir duré jusque sous sa présidence.

Dès mardi soir, le cabinet du ministre avait allumé des contre-feux : «L'enquête ne concerne que la période 1997-2002. Or Thierry Breton n'est arrivé chez France Télécom que le 21 octobre 2002» ; et même : «C'est Thierry Breton qui, au conseil d'administration du 28 octobre, a mis fin à cette pratique.» Breton serait donc blanc comme neige. Mais lorsqu'il s'agit d'expliquer pourquoi le rapport mentionne que l'échange d'informations entre opérateurs de mobiles a duré jusqu'à la fin de l'année 2003, l'entourage du ministre n'avance aucune explication.

Breton est, à tout le moins, rattrapé par le «mélange des genres» que l'opposition et une partie de la majorité avaient déploré lors de sa nomination en février. L'UDF Marielle de Sarnez, proche de Bayrou, juge l'affaire «grave, si elle est avérée, puisqu'elle s'est faite sur le dos des