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Libération

Devedjian se paie Breton sur toute la ligne

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L'ex-ministre de l'Industrie évoque un «conflit d'intérêts» dans le dossier télécoms.
publié le 26 août 2005 à 3h25

Breton-Devedjian, c'est le duel de la rentrée. Hier, dans le Figaro, Patrick Devedjian, ex-ministre de l'Industrie, a «balancé» celui qui fut son ministre de tutelle pendant plusieurs mois, à l'occasion de la révélation d'une entente entre les trois grands opérateurs de téléphonie mobile (Libération d'hier). Devedjian évoque un possible «conflit d'intérêts» : le «statut d'ancien président de France Télécom (de Thierry Breton, ndlr) pourrait laisser planer des doutes sur la manière dont il gère le dossier des télécoms».

Pire, le proche de Nicolas Sarkozy jette le doute sur la capacité de l'ex-patron d'assumer sa fonction de ministre de l'Economie : «Le problème ne se pose pas lorsqu'on a fini sa carrière de dirigeant comme Francis Mer. En revanche, quand on doit retourner diriger une entreprise après son mandat de ministre, le problème est plus délicat...» L'ex-ministre de l'Industrie prend l'exact contre-pied de la défense de Thierry Breton, qui jure ses grands dieux qu'il ne touche pas aux télécoms depuis qu'il est à Bercy. Affirmation répétée hier matin sur France Info : «Je le mets [Patrick Devedjian] à l'aise : ce n'est pas moi qui m'occupe de France Télécom, c'est François Loos», l'actuel ministre de l'Industrie, successeur de Devedjian.

Critiques. Dans les échanges d'amabilités, Breton a reçu du renfort de ses collègues de Bercy, placés sous sa tutelle : François Loos jugeait dans la cour de l'Elysée, au sortir du Conseil des ministres, que l'attitude de son prédécesseur