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Libération

Le camp Hollande en ordre de bataille

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publié le 27 août 2005 à 3h26

Les amis de François Hollande affichent la même sérénité que ceux de Laurent Fabius. Et montrent leurs muscles. Vendredi matin, avant l'ouverture de l'université de La Rochelle, Hollande a rassemblé ses amis à huis clos : DSK, Aubry, Lang, Glavany et leurs troupes. Le premier secrétaire a délivré sa feuille de route. Il souhaite «être majoritaire dès l'entrée du congrès». C'est-à-dire ne pas être contraint de contracter des alliances au Mans, pendant les congrès. «Si nous sommes majoritaires, les militants sauront dès le départ sur quelles lignes et avec quel premier secrétaire», a-t-il insisté pour mieux relever la dispersion des courants minoritaires. Et Hollande d'assurer que, «si nous sommes minoritaires ­ ce que je ne pense pas ­, nous devrons afficher la même cohérence». Autrement dit : ne pas pactiser avec «l'ennemi», s'interdire toute tractation, refuser le moindre débauchage. De DSK à Aubry en passant par Lang, tous ont approuvé cette ligne de conduite. Enthousiaste, le député du Pas-de-Calais s'est dit persuadé de la victoire. Dominique Strauss-Kahn, qui a réuni ses soutiens vendredi soir, a ajouté un codicille. Intervenant après Hollande, il lui a lancé : «En lisant le Nouvel Observateur, j'ai constaté que tu as créé les conditions de la confiance.» L'élu corrézien s'est en effet implicitement retiré de la course présidentielle en déclarant qu'il espérait, en 2007, «passer le témoin avec la satisfaction de voir un des nôtres» à l'Elysée. DSK espère bien être celui