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Le cas Fabius, plat de résistance au PS

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A l'université d'été de La Rochelle, chacun soupèse les chances pour 2007 de l'ex-numéro 2.
publié le 27 août 2005 à 3h26

Fouras, La Rochelle envoyés spéciaux

Fabius ou pas Fabius ? Vendredi, sur le parvis de l'université d'été du Parti socialiste qui s'est ouverte en début d'après-midi à La Rochelle, une militante se pose la question. Derrière cette nuée de micros et de caméras, est-ce Fabius, est-ce quelqu'un d'autre... ? «ça ne peut être que lui», continue la dame, une fan du député de Seine-Maritime. Elle a raison, c'est lui. Fabius ou pas Fabius, c'est aussi «la» question des militants socialistes pour les trois mois à venir. Veulent-ils que la ligne de l'ex-numéro 2 du PS ­ «Agir à gauche pour réconcilier les deux France» ­ l'emporte au congrès du Mans en novembre ? Veulent-ils d'un de ses lieutenants ou alliés comme premier secrétaire à la place de François Hollande ? Veulent-ils que l'ex-Premier ministre, porté par la victoire du non au référendum européen, porte les couleurs du PS à l'élection présidentielle en 2007 ?

Caoutchouc. A La Rochelle, les amis de Laurent Fabius se sont employés à démontrer que l'éternel mal-aimé du PS avait fait «bouger les lignes» en prenant position contre le traité européen. Et que «les jeux étaient ouverts» quant à l'issue du congrès du Mans, décisif pour tous les candidats de 2007. Premier argument des fabiusiens : «François Hollande parle aux socialistes, Fabius parle aux Français.» En arrivant à La Rochelle, le député de Seine-Maritime a d'ailleurs martelé son message sur la nécessité pour le PS de s'opposer «plus fermement au gouvernement». Plus fermeme