Menu
Libération
Portrait

Le messager

Article réservé aux abonnés
Christophe Lambert, 40 ans, publicitaire, ami de Sarkozy et de l'ami de Cécilia, amateur de corrida, concepteur de formules chocs et d'un essai pour dépoussiérer la droite.
publié le 29 août 2005 à 3h26

Ne dites pas à sa mère qu'il fait de la politique, elle le croit publicitaire comme son papa. Qu'elle ouvre la double page centrale de Paris Match ! L'homme à l'écharpe, à côté de son petit dernier, c'est Nicolas Sarkozy avant le congrès de l'UMP. Christophe Lambert, président de Publicis Conseil donnait «un coup de pouce à un ami». L'épisode serait resté anonyme s'il n'y avait sur la même photo son collègue de Publicis Richard Attias et Cécilia Sarkozy. Le vaudeville a commencé là. Christophe présente son ami Richard à Nicolas et Cécilia. Richard et Cécilia deviennent amants et s'enfuient en Amérique. Nicolas en veut à Christophe puis lui pardonne. Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes... La formule, qui a fait vendre beaucoup de chocolat, a contribué à la réputation de Christophe Lambert. «Quelqu'un qui comprend la communication dans toutes ses dimensions», a salué son big boss Maurice Lévy, qui l'a appelé en 2003 pour redoper Publicis en France.

«Je ne suis pas un créatif, mais j'ai confiance en ma capacité de vision», dit Christophe Lambert sans fausse modestie. Paraphrasant François Dalle (L'Oréal), «la pub, c'est saisir ce qui commence», il se voit en anticipateur, entre chimiste et Frankenstein : «Mon métier, c'est trouver les ingrédients et provoquer les réactions.» A la SNCF («Le progrès ne vaut que s'il est partagé par tous»), à Auchan («la vie, la vraie»), au Club Med («Il y a tant de monde à découvrir»), ou pour son ami Sarkozy. En pub comme en polit