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Libération

Verts avant d'être ouistes ou nonistes

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Les écologistes ont tenté à Grenoble d'oublier le clivage du référendum.
publié le 29 août 2005 à 3h27

Grenoble envoyé spécial

Oublier le référendum. Les journées d'été des Verts à Grenoble ont été l'occasion pour le parti écologiste de s'entendre sur une ligne, à défaut de s'accorder sur le candidat qui la portera (Libération du 28 août). Les nombreux ateliers ont ainsi affirmé la nécessité de dépasser la division du 29 mai. Chacun s'accorde à promouvoir un «retour à l'écologie politique». Noël Mamère veut «rattacher les conséquences sociales aux crises environnementales, car celles-ci touchent les plus pauvres». Dominique Voynet tient à peu près le même discours tandis qu'Yves Cochet se positionne sur le créneau de la «décroissance», réponse selon lui inévitable à la crise pétrolière.

Ceux qui tentent d'entretenir la flamme du clivage interne se sont attiré la foudre des militants : le sénateur Jean Desessart qui se veut le «candidat du non», mais aussi l'eurodéputée Marie-Hélène Aubert, pour qui le candidat Vert ne peut-être qu'un «candidat du oui».

Le secrétaire national Yann Wehrling triomphe : «Le clivage européen a vécu, et ceux qui ont cherché à le prolonger n'ont pas convaincu. Les Verts sont tous d'accord sur l'Europe qu'ils veulent, à la fois fédérale et sociale.» Le porte-parole «noniste» du parti, Patrick Farbiaz, se désole de ce consensus mou. «Tout le monde s'est mis d'accord pour mettre le référendum sous le tapis. Alors, il a fallu se retrouver un totem : celui de l'antiproductivisme. Le catastrophisme a d'ailleurs été très couru dans les ateliers. Cela permet d