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Libération

Villepin revient optimiste, mais il est presque le seul

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Les plans du Premier ministre recueillent peu d'allant dans son camp.
publié le 29 août 2005 à 3h27

Jeudi, ce sera la «vraie» rentrée de Dominique de Villepin. Non pas que le Premier ministre ait vraiment pris des vacances, mais sa conférence de presse mensuelle, prévue le 1er septembre, devrait être un test politique pour lui. D'une part, parce qu'elle se situe presque aux fameux «cent jours» depuis sa prise de fonction. Il faudra bien au Premier ministre faire un premier bilan. Et d'autre part, parce qu'il devra dévoiler son «plan de relance» de l'économie, promis le 16 août, en pleine flambée du cours du pétrole.

Rétropédalage. En fin de semaine dernière, Dominique de Villepin n'avait encore rien arbitré des mesures qui seront annoncées. Dans les échanges entre Bercy, chargé des propositions, et Matignon, on assiste à une sorte de rétropédalage. «Le terme plan de relance n'est pas très adapté», remarque-t-on dans l'entourage de Thierry Breton, ministre de l'Economie. Il provoquerait l'attente de mesures fiscales et budgétaires massives pour soutenir la consommation et l'emploi. Or Thierry Breton sait que les marges de manoeuvres budgétaires sont quasi inexistantes. Puis, fait-on observer à Bercy, les dispositifs divers déjà en oeuvre (Smic, augmentation des traitements des fonctionnaires, crédits pour la recherche et l'innovation, transmission accélérée du patrimoine, emplois aidés) «vont entrer dans la machine économique. On va commencer à en voir les résultats».

Malgré la hausse du pétrole qui, mécaniquement, peut faire chuter la croissance à seulement 1,5 %, Thierry Br