Lionel Jospin remet cette semaine le manuscrit de son livre. Sa sortie, chez Gallimard, collection le Débat, est prévue le 27 octobre. Son titre : le Monde comme je le vois. «Ce livre n'est ni un programme, ni des mémoires, mais une réflexion autour de l'Amérique, l'Europe, le progrès social et l'avenir du socialisme», confie la maison d'édition. «La date de sortie nous embête presque», sourit-on chez Gallimard, en pensant au congrès du Mans de la mi-novembre. Le livre de Lionel Jospin passera en tout cas moins inaperçu que ses allées et venues à l'université d'été du PS, à La Rochelle. Certes, la très bonne tenue de l'ancien Premier ministre dans les sondages continue d'alimenter les spéculations sur son rôle à venir. Hier, interrogé sur LCI sur un éventuel retrait de sa propre candidature à la candidature pour 2007 si Jospin se déclarait, Dominique Strauss-Kahn a répondu «plutôt non». Pour autant, le tohu-bohu médiatique qui a accueilli l'arrivée de Jospin samedi soir à La Rochelle doit plus à une mise en scène grotesque qu'à une quelconque frénésie jospinienne. Contrairement à l'an passé, il n'y avait pas grand-chose de «vrai» derrière le mur de caméras et de micros. Et les gouttes qui tombaient sur la Charente-Maritime ne suffisent pas à justifier la tiédeur de cet accueil. L'an prochain, Jospin pourra se dispenser d'hésiter entre une porte dérobée et la grande porte. Il pourra éviter d'arrêter son véhicule à 100 mètres de l'entrée pour feindre la décontraction du piéton