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Libération

Unité syndicale... pour un mois

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Toutes les centrales appellent à une journée d'action début octobre.
publié le 30 août 2005 à 3h27

Tous ensemble, mais chacun dans son coin. C'est ce à quoi pourrait ressembler la journée d'action syndicale annoncée pour début octobre, qui devrait sonner la rentrée sociale. Les centrales syndicales semblent sûres de leur fait : elle rassemblera beaucoup de monde, comme celle du 10 mars. Pour une raison simple : les motifs de mobilisation ­ l'emploi et les salaires ­ sont tout aussi présents, voire davantage, avec l'entrée en application du contrat nouvelle embauche et la hausse du prix des carburants. Ce qui permet à Jean-Claude Mailly, le leader de Force ouvrière, de prédire que «1 million de personnes» manifesteront ou feront grève ce jour-là.

Car depuis le 10 mars le dialogue social n'a fait que se dégrader. Les ordonnances sociales du gouvernement Villepin ont mis tous les syndicats sur la touche. «Le Premier ministre nous a reçus avant son discours de politique générale. Il nous a écoutés et a ensuite décidé le contraire de ce que nous demandions», juge un syndicaliste. L'analyse de la situation et la rancoeur sur la méthode sont partagées par l'ensemble des centrales syndicales, de la CGT à la CGC, qui appelleront toutes à l'action.

Mais à entendre François Chérèque et Bernard Thibault, les divergences demeurent. Le secrétaire général de la CFDT, suivant la tradition réformiste de son organisation, semble prêt à bouger sur un des points les plus sensibles : l'évolution du contrat de travail. «Quand un modèle social produit autant de chômage et n'endigue plus la pauvre