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Libération

Au nord, Brutus (UDF) défie César (UMP).

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Autrefois proches, Olivier Henno et Marc-Philippe Daubresse s'opposent lors d'une partielle.
publié le 31 août 2005 à 3h28

Nord, envoyé spécial.

Du côté de la frontière belge, des militants UDF font campagne sur le marché de Comines, à l'ombre du beffroi. Ils font campagne pour Olivier Henno, maire de Saint-André, candidat à l'élection législative partielle du 11 septembre dans la 4e circonscription du Nord. Le jeune centriste défie l'ancien ministre du Logement Marc-Philippe Daubresse (UMP) qui tente de reprendre le siège qu'il avait emporté dès le premier tour en 2002. Ex-patron de l'UDF local, Daubresse n'est pas dupe de ce qui se joue ici : «Bayrou teste sa stratégie d'opposition frontale.»

Règlement de comptes. Henno a son argumentaire, rôdé à l'image de son leader : «Aujourd'hui, l'UMP est devenu un parti strictement libéral, qui ne tient plus compte de l'humanisme social. En 2002, nous n'avions présenté personne, car les militants avaient encore des doutes sur l'UMP. Aujourd'hui, les doutes sont levés et il serait anormal que l'UDF ne se présente pas.» Ce «processus d'affirmation» s'est déjà manifesté avec la création de groupes UDF à la communauté urbaine de Lille et aux conseils régional et général. Une erreur d'après Daubresse, pour qui la circonscription «est traditionnellement séduite par une approche sociale centriste héritée du CDS de Méhaignerie, qui a toujours prôné l'alliance avec le gaullisme. Dire de moi que je suis libéral, c'est absurde ! Regardez mon bilan de ministre : Sarko, c'est Sarko ; moi je suis Daubresse, proche de Borloo.»

Le duel prend des airs de règlement de compte