Le taux de chômage est repassé en juillet sous la barre des 10 %, à 9,9 % de la population active. Pour Dominique de Villepin, à l'approche du fameux cap des «100 jours pour recréer les conditions de la confiance» qu'il s'est fixé, il ne pouvait y avoir meilleure nouvelle, même si le seuil est surtout psychologique. Et l'on peut s'interroger sur la véritable cause de cette baisse : création d'emplois ou effet statistique des radiations ? La baisse du chômage intervient «pour le quatrième mois consécutif», fait observer Jean-Louis Borloo, qui visitait hier matin une agence pour l'emploi parisienne. Pour le ministre de l'Emploi et de la Cohésion sociale, «cela ne relève plus tout à fait de l'accident» et cela montre que «le dispositif mis en place par la loi de cohésion sociale finit par porter ses fruits».
«Cynisme». Un optimisme qui n'est pas partagé par la gauche. «Ce gouvernement ne manque pas de cynisme. Cet effet d'annonce a pu d'abord être obtenu par les effets conjoints de radiations massives des listes», estime le PCF. Le socialiste Gaëtan Gorce parle, lui, de «chiffres qui ne sont à la baisse que pour des raisons artificielles et biaisées». François Bayrou a une analyse à peine plus nuancée. «Les chiffres du chômage de juin avaient été obtenus en rayant un très grand nombre de Français des listes de l'ANPE, a rappelé hier le président de l'UDF à l'issue d'un entretien avec Dominique de Villepin. En juillet, c'est moins en rayant que par un certain nombre d'emplois aid