Nancy envoyé spécial
Ils sont vernis, les Nancéiens. Cette année, les mirabelles sont bonnes, la place Stanislas est resplendissante malgré ses 250 ans, l'association sportive Nancy-Lorraine est sortie de la zone rouge en Ligue 1 de football. Et en plus, dimanche, ils seront les premiers à évaluer électoralement les 100 jours de Dominique de Villepin. Matignon pour une fois en accord avec l'Intérieur s'est employé à ne pas faire de cette législative partielle dans la première circonscription de Meurthe-et-Moselle un test national (lire ci-contre). Laurent Hénart peut leur dire merci. L'encore jeune homme (36 ans) espère retrouver son siège, abandonné un peu plus d'un an durant contre un poste de secrétaire d'Etat à l'Insertion professionnelle dans le gouvernement Raffarin. Sur ses affiches, le passant cherche encore le logo de l'UMP. Il est là en bas à droite, en noir et blanc, mangé par un slogan bucolique «Cultivons l'action» et la bonne tête du candidat en couleur. «Les gens choisiront un homme plutôt que son camp», espère-t-il. Et lorsqu'ils menacent de faire le contraire, la verve de Hénart est là pour leur rappeler leurs devoirs. En voilà un justement, la cinquantaine rubiconde et boursicoteuse. «C'est la dernière fois que je vote à droite, aboie-t-il. C'est n'importe quoi, cette privatisation des autoroutes !» Hénart approuve. Lui, radical d'esprit, n'apprécie pas que le gouvernement ait choisi de brader les bijoux de famille. L'électeur ajoute : «Et heureuseme