Menu
Libération

PS: lâché par ses soutiens, le chef de la fédération du Nord s'en va

Article réservé aux abonnés
Marc Dolez, qui a milité pour le non et s'apprête à rejoindre le courant d'Emmanuelli, ne se représente pas à sa succession.
publié le 3 septembre 2005 à 3h31

Le Nord perd sa tête. Marc Dolez a annoncé qu'il ne se présenterait pas à sa propre succession à la tête de la fédération du Nord du PS. A quelques semaines du congrès du PS au Mans, l'annonce du député de la 17e circonscription, celle de Douai, fait causer dans le Landerneau socialiste. Le Nord, avec ses 8 000 militants, est l'une des plus puissantes fédérations socialistes, avec le Nord-Pas-de-Calais, Paris et les Bouches-du-Rhône. Ensuite parce que Marc Dolez avait, dans la catégorie des seconds rôles, animé le congrès de Dijon de mai 2003 en obtenant 4,35 % des voix. Un mini-séisme dans la fédération de Pierre Mauroy et de Martine Aubry... Leitmotiv à l'époque de Marc Dolez : rendre «la parole aux militants». Il avait dans la foulée de Dijon créé son propre courant, baptisé Forces militantes, résolument opposé à la direction du PS, notamment sur la question européenne. Marc Dolez avait mené campagne pour le non au traité constitutionnel.

Correction. A 53 ans, le parlementaire justifie son retrait par sa volonté de mettre ses actes en conformité avec son discours sur la rénovation du PS. «Je suis un défenseur acharné de la limitation du nombre de mandats, explique-t-il. Je trouve correct d'informer les militants que je ne postule pas pour un quatrième mandat avant le début des débats du congrès.» L'argument fait sourire ses détracteurs nordistes. «Si c'était le cas, il devrait aussi annoncer qu'il renonce à une nouvelle candidature aux législatives», dit un ténor du départ