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Libération

Démarchage en Pas-de-Calais, terre langienne

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Hollande connaît l'importance de ce département, première fédération PS de France.
publié le 5 septembre 2005 à 3h33
(mis à jour le 5 septembre 2005 à 3h33)

Bienvenue en «Hollang». Avec ce bon mot, Jack Lang vante la paire de choc qu'il constitue avec le premier secrétaire du Parti socialiste (lire ci-dessus) dans la perspective du congrès du Mans de la mi-novembre. En particulier dans son fief du Pas-de-Calais, qu'il a donc rebaptisé. Avec ses 11 000 adhérents, ce département est la première fédération de France, décisive dans la bagarre qui s'annonce. Samedi, Hollande et Lang, malgré une présence militante moins fournie qu'habituellement, n'ont pas fait le voyage pour rien à la traditionnelle fête de rentrée du PS à Wingles.

«Maçon». D'ordinaire byzantin dans la répartition de ses soutiens, Daniel Percheron, le président de la région Nord-Pas-de-Calais, a d'abord adoubé sans nuance François Hollande, «maçon d'excellence qu'on souhaite voir rester à la tête du premier parti de la gauche française». «Je serai à tes côtés pour gagner» la bagarre du congrès, a ajouté Percheron. «Si Hollande perd, le malheur nous guette.» N'en jetez plus...

Dans les couloirs ensuite, Percheron a voté Lang pour 2007. «Nous avons ce matin lancé notre candidat. Jack Lang est un homme à part. C'est un artiste. Il doute. Si Hollande lui donne confiance, c'est un formidable candidat.» Trop, c'est trop ? Un baron de la fédération décrypte : «Si Percheron vote Lang, c'est pour mieux échapper à un choix plus sérieux» (entre Fabius et DSK, ndlr). Et si Lang, régional de l'étape, était désigné, «ce serait de toute façon un formidable atout pour