Lyon de notre correspondant
Bruno Gollnisch va échapper, provisoirement, à son procès. Le numéro 2 du FN est convoqué ce matin devant le tribunal correctionnel de Lyon pour contestation de crimes contre l'humanité. Mais il a fait jouer très tardivement son immunité de député européen, et le Parlement de Strasbourg n'a pas eu le temps de trancher la question. La commission juridique a entendu l'élu mis en cause, et un vote est prévu ce midi en séance plénière. Trop tard pour le procès lyonnais de ce matin. Le parquet de Lyon va du coup requérir un renvoi, le temps que le Parlement européen délibère. Il est fort probable que le tribunal le suivra.
Rapport. Les faits s'étaient déroulés le 11 octobre 2004 à Lyon, lors d'une conférence de presse du délégué général du Front national. L'universitaire Henry Rousso venait de remettre au ministre de l'Education nationale un rapport sur le négationnisme et l'extrême droite à Lyon-III, faculté où enseigne Gollnisch. Ce rapport était étonnamment indulgent envers les instances universitaires. Il minimisait les multiples incidents survenus depuis vingt ans, et se montrait plus dur envers les militants antinégationnistes qu'envers les enseignants qui avaient validé des mémoires négationnistes. Gollnisch s'était, du reste, félicité des conclusions du rapport, tout en insinuant qu'elles l'avaient surpris, Henry Rousso étant, selon lui, «un chercheur juif engagé». Lors de cette conférence de presse, la discussion avait alors glissé sur les chamb