Cruel monde politique. Jacques Chirac vient à peine de rentrer à l'hôpital que plusieurs députés de la majorité, pour la plupart proches de Nicolas Sarkozy, en profitent pour lui offrir un enterrement politique de première classe. De nombreux parlementaires UMP se disent en effet persuadés que le chef de l'Etat, malgré sa forme légendaire, ne pourra pas se représenter en 2007. D'autres, plus charitables, jugent qu'il ne serait tout simplement «pas raisonnable» de briguer un troisième mandat.
C'est le chirurgien Bernard Debré, député apparenté UDF bientôt converti à l'UMP, qui a ouvert le feu hier matin : «Après avoir eu un accident vasculaire cérébral, même infime, ça m'étonnerait beaucoup qu'il puisse se représenter (...). Sur le plan de la santé, je pense que ce n'est pas raisonnable, a-t-il déclaré sur France 2. J'ai toujours dit que Jacques Chirac ne se représenterait pas et il se présentera d'autant moins que le référendum (sur la Constitution européenne, ndlr) a été négatif, ça a été un coup pour lui.» François Grosdidier, député UMP de Moselle, n'est pas loin de partager cet avis politico-médical : «De toute façon, la perspective d'une nouvelle candidature de Chirac s'était déjà éloignée depuis l'échec du référendum. J'ai pu le vérifier ce week-end à La Baule : Sarkozy est plus que jamais notre candidat naturel.»
Le député UMP Yves Jego, proche de Sarkozy, refuse pour sa part de porter un jugement sur la santé du président. Il préfère s'en tenir aux institutions : «Cela