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Libération
Interview

Patrick Devedjian «L'UMP est à l'avant-garde du gouvernement»

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Patrick Devedjian, ex-ministre, évoque la réforme fiscale prônée par Sarkozy:
publié le 7 septembre 2005 à 3h34

Ex-ministre délégué à l'Industrie et conseiller politique du président de l'UMP, Patrick Devedjian dévoile les contours du projet économique et fiscal de «rupture» de Nicolas Sarkozy.

Le plan Villepin pour «une croissance sociale» laisse-t-il un espace aux propositions de l'UMP autre que la pure surenchère ?

Il nous reste un espace très large. D'ailleurs, je note que le plan Villepin est lui-même très inspiré de nos idées. Le Premier ministre aime nos propositions, nous allons lui en faire beaucoup d'autres ! Nous ne sommes pas dans la surenchère. Mais nous aimerions avoir une vision globale du projet économique. Ainsi, les mesures fiscales annoncées par le Premier ministre sont parcellaires. Or, le rapport Saint-Etiennne-Le Cacheux (Libération du 3 septembre) montre qu'une réforme de grande ampleur est envisageable, plus équitable et ambitieuse, sans pour autant réduire les recettes de l'Etat.

C'est cela, la «rupture» que vante Nicolas Sarkozy ?

Oui. La rupture, c'est une réforme complète de notre système fiscal. Avec un dispositif touchant à la fois les particuliers et les entreprises. C'est-à-dire l'impôt sur le revenu, avec la réduction du nombre de tranches et l'encouragement au travail, l'ISF transformé en impôt sur le revenu de la fortune pour sauvegarder nos PME, l'impôt sur les sociétés, la taxe professionnelle et la taxe sur les salaires pour lutter contre les délocalisations. Mais en même temps la suppression des niches fiscales, si coûteuses et si inéquitables.

La fiscalité est-elle le seul point de «rupture» économique ?

Le droit du travail appelle aussi une réforme profonde. Su