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Libération

La droite repeint le plafond de l'impôt

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Après les propositions de Matignon, les avis divergent dans la majorité sur la méthode et les seuils.
publié le 7 septembre 2005 à 3h34

A quelle hauteur fixer le plafond des impôts ? Depuis que Dominique de Villepin a annoncé qu'il entendait instaurer cette nouveauté dans le droit fiscal français, les avis divergent sur le niveau comme sur la méthode, dans la majorité. Un débat qui devrait s'épanouir aujourd'hui à Paris à l'occasion de la convention de l'UMP sur «le nouveau modèle français», lors de laquelle Nicolas Sarkozy doit préciser son projet en vue de 2007.

Le 1er septembre, le Premier ministre avait avancé son intention de plafonner l'impôt aux «deux tiers» du revenu du contribuable. Hier, Jean-François Copé et Thierry Breton citaient le chiffre de 60 % de «l'ensemble des revenus, salariaux ou non», comme «un ordre de grandeur pertinent». Dimanche, Nicolas Sarkozy, fort de l'expérience allemande, évoquait 50 % des «revenus du travail». Réponse de Bercy : «En Allemagne, l'ISF n'existe pas et la limite de 50 % ne concerne que l'impôt sur le revenu.» Or, Breton et Copé comptent bien additionner l'impôt sur le revenu, l'ISF et les impôts locaux (taxe d'habitation et taxe foncière). Ce qui provoque l'ire de Pierre Méhaignerie : «Si l'on introduit la fiscalité locale, cela va devenir très compliqué», explique le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, soutien de Sarkozy. D'autant plus que Bercy a concocté un projet en forme d'usine à gaz : au cas où un contribuable dépasserait le plafond d'impôt, le Trésor public lui renverrait un chèque, puis demanderait aux collectivités locales