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Libération

A l'UMP, les chiraquiens s'assoient sur les primaires

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publié le 9 septembre 2005 à 3h36

Primaires ou pas primaires ? Le patron de l'UMP, Nicolas Sarkozy, a confirmé le week-end dernier son intention d'organiser un vote début 2007 au sein du parti afin que les militants choisissent leur candidat à l'élection présidentielle. Une démarche qui est loin d'aller de soi pour les chiraquiens qui savent bien qu'un tel processus aboutirait forcément à la candidature du numéro 2 du gouvernement. Lors d'une rencontre informelle avec la presse, la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a ainsi expliqué, samedi, qu'il lui semblait «anormal de faire déterminer le candidat en 2007 par 160 000 adhérents alors qu'il y a 40 millions d'électeurs». Et d'ajouter que la procédure de primaire n'était «pas prévue» dans les statuts de l'UMP.

Mercredi, la commission des statuts de l'UMP, présidée par le ministre des PME, Renaud Dutreil, s'est justement réunie pour étudier la question. Résultat : un mode d'emploi plutôt surréaliste qui prétend concilier les deux positions. «Il appartient à l'ensemble des adhérents de notre mouvement de choisir librement, par l'intermédiaire d'un vote au congrès, le candidat qui devra être soutenu à l'élection présidentielle», dit le texte avant d'ajouter que «l'UMP ne pourra exclure un de ses membres qui voudra se présenter».

Précédent. En clair, si cette proposition est adoptée par le bureau politique de l'UMP en octobre, deux candidats pourraient se présenter à l'Elysée tout en restant, l'un comme l'autre, membres du mouvement. Pour rappel, en 1995