Le vieil acteur a de beaux restes. Orchestrée de main de maître, sa sortie, vendredi, de l'hôpital du Val-de-Grâce (lire encadré) lui a permis de se livrer à un grand numéro de charme et de tenter de rassurer l'opinion sur son état de santé. L'objectif de l'Elysée était de faire taire les rumeurs et de couper court au débat sur l'opacité des informations «médicales» communiquées jusqu'ici. C'est en partie réussi. Mais le plus dur reste à faire pour ses collaborateurs : assurer à Jacques Chirac une fin de mandat où il donnera le sentiment d'être un président encore actif et, si possible, écouté. Car rien ne sera plus comme avant pour le chef de l'Etat. Son accident vasculaire cérébral, si bénin soit-il, et sa semaine d'hospitalisation ont ébranlé le mythe de son éternelle forme physique et précipité la bataille pour sa succession.
Annulations. Il a d'ores et déjà indiqué qu'il suivrait les recommandations de ses médecins «je suis quelqu'un de discipliné», a-t-il dit en sortant de l'hôpital qui lui suggèrent de ne pas prendre l'avion durant six semaines. Il a donc annulé son déplacement prévu au sommet de New York la semaine prochaine (Dominique de Villepin le remplacera), ainsi que deux déplacements prévus en Egypte et en Ukraine. Au plan intérieur, son agenda va être également le plus allégé possible durant quinze jours. «Il aura ainsi du temps pour s'imposer un repos nécessaire», confiait, vendredi après-midi, le secrétaire général de l'Elysée, Frédéric Salat-Baroux.
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