A qui profitera le plus la réforme fiscale annoncée par Dominique de Villepin le 1er septembre ? Pour le moment, c'est un secret bien gardé. Le futur barème de l'impôt sur le revenu (IR) ne sera divulgué que le 28 septembre, lors de la présentation du projet de loi de finances 2006 en Conseil des ministres. En effet, le Parlement examinera dès cet automne une réforme qui ne sera mise en place qu'en 2007 (année électorale oblige) et concernera les revenus perçus en 2006.

Coût. Malgré le brouillard, le gouvernement a distillé quelques indications. Le 1er septembre, le Premier ministre avait livré quelques clés : coût de la réforme limité à 3,5 milliards d'euros (soit, en moyenne, 7 % à 8 % de baisse de l'IR), simplification par l'intégration au barème de l'IR de l'abattement de 20 % et réduction de 15 % pour un contribuable célibataire touchant 30 000 euros par an. Peu de temps après, Jean-François Copé, ministre au Budget, indiquait que la réforme consisterait à supprimer «deux tranches intermédiaires», sans préciser lesquelles (il existe 7 tranches ).

Ces indications, quoique parcellaires, ont permis à Henri Sterdyniak, économiste à l'OFCE et spécialiste des questions fiscales, d'établir le scénario le plus probable de la future structure de l'impôt sur le revenu. Il l'a adapté au barème de la loi de finances 2005. Les contribuables recevant en ce moment leur feuille d'impôt pourront donc s'amuser à comparer...

Les classes moyennes y trouveront-elles leur compte ? Devant quelqu