Atteint en 2004 par la maladie, Jean-Luc Cazettes, le président de la CGC, poursuivait ses activités sans cacher qu'il menait un difficile combat contre le cancer. Le patron de la Confédération générale des cadres (CGC) est décédé samedi, à l'âge de 61 ans. Depuis quelques semaines, c'est le secrétaire général, Jean-Luc Walter, qui assume la direction effective du syndicat.
Personnalité attachante et parfois surprenante, Jean-Luc Cazettes arrive en juin 1999 à la tête d'une organisation inquiète de sa perte d'influence : aux prud'homales de 1997, la CGC est passée de 27 % à 22 % dans le collège «cadres», et elle est désormais devancée par la CFDT.
Le nouveau président décide d'adopter un ton plus critique tant à l'égard du Medef que des pouvoirs publics. En juin 2000, il crée la surprise en refusant de signer l'accord sur l'assurance chômage. «Vous m'imaginez siéger entre Denis Kessler [Medef] et Nicole Notat [CFDT] !», lance-t-il alors. Après l'échec, en décembre 2000, des négociations sur les retraites complémentaires, il accuse le Medef de proférer des «mensonges». Le 25 janvier 2001, la CGC fait défiler sous ses banderoles 15 000 à 20 000 personnes pour défendre les retraites complémentaires : du jamais vu pour un syndicat qui revendique un peu plus de 100 000 adhérents et dont les troupes ne descendent pas facilement dans la rue.
Ce style offensif déroute un peu la base, mais porte ses fruits : aux prud'homales de décembre 2002, la CGC regagne un point. Mais elle est toujo