Papeete de notre correspondant
Gaston Flosse au centre de soupçons d'abus de biens sociaux. Un rapport, commandé en avril par le président indépendantiste de Polynésie, Oscar Temaru, sur le fonctionnement du Groupement d'intervention de la Polynésie (GIP), un service administratif créé par son prédécesseur (Libération du 26 mars), vient d'être publié par la presse locale. Dans une trentaine de pages, son auteure, Christiane Athane, employée de l'administration territoriale, dénonce de multiples «déviances» dont quelques-unes sont accablantes pour le sénateur UMP.
Selon les témoignages qu'elle a recueillis, des agents du GIP, après avoir retiré leur uniforme et garé leurs véhicules de service loin du chantier, ont exécuté divers travaux aux domiciles de Gaston Flosse : carrelage, menuiserie, électricité, maçonnerie, etc.
Etagères. D'autres ont confectionné des meubles en bois massif (lits, portes, placards, tables), des ouvrages métalliques (supports de table, étagères), et les ont livrés «aux domiciles de l'ancien président» du pays, à Erima et Vetea, ou à l'une de ses résidences secondaires sur l'île de Huahine. «Les matériaux étaient achetés par le GIP et imputés sur les chantiers de Tupai (l'atoll présidentiel de Flosse, ndlr) ou sur une cellule du service.»
Le rapport dénonce également des travaux de rénovation de la permanence du Tahoeraa Huiraatira, le parti flossiste, à Papeete. Des portes, des placards, des tables basses et une grande table de réunion auraient été confec