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Libération

Pendant la convalescence de Chirac les piques de Sarkozy continuent

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Le ministre participait hier à un meeting de Devedjian à Antony.
publié le 13 septembre 2005 à 3h39

Il est arrivé en retard, essoufflé, fatigué. Mais pas mécontent de son effet d'annonce : «J'avais rendez-vous avec le président de la République.» La salle, remplie d'aficionados, apprécie. Nicolas Sarkozy se tourne vers Patrick Devedjian, candidat à la législative partielle d'Antony, et raconte la fin de son entretien avec le chef de l'Etat : «Il m'a demandé de t'assurer de son soutien et de son amitié et il a dit que si ce soutien était exprimé par moi eh bien, ce ne serait pas si mal.» La salle rit de bon coeur. Pas un mot sur la santé du Président.

Hier, à Antony, dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine, en plein «Sarkoland», c'était la fête au convalescent. Au fil de son improvisation, le ministre de l'Intérieur a balancé ses habituelles petites vacheries antichiraquiennes. Il a appelé à «la rupture avec un monde politique qui depuis trente ans ressasse les mêmes problèmes sans trouver de solution.» «Les Français ont besoin d'authenticité, a-t-il poursuivi. On veut promettre à tout le monde et on ne donne à personne.» Avant de conclure sur la désignation du candidat de l'UMP en 2007 par les militants : «C'est vous qui m'avez fait président. Si j'avais dû passer par le bureau de recrutement habituel, ce n'est pas sûr que j'aurais été pris.»

Mais, derrière la joute ad hominem, Sarkozy a défendu son projet, dans un balancement en trompe l'oeil. D'un côté, la suppression de la double peine et la «discrimination positive». De l'autre, la suppression de l'impôt sur les s