Le nombre de chômeurs est en baisse depuis quatre mois. Mais celui des bénéficiaires du revenu minimum d'insertion (RMI) continue de progresser. La Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), qui assure la gestion du RMI, comptabilisait fin juin 1,24 million de personnes vivant du RMI (en comptant les ayants droit) pour la seule France métropolitaine. Soit une progression de 4,4 % entre juin 2004 et juin 2005 et de 1,8 % en trois mois.
Le nombre d'allocataires (sans compter les conjoints ou enfants) est passé de 1 039 000 à 1 085 000 en un an. Si l'on inclut les départements d'outre-mer, la progression est de 3,8 % en un an, avec 1 239 700 allocataires en juin 2005, contre 1 119 900 un an auparavant.
Recalculés. «Ce niveau toujours relativement élevé apparaît lié aux effets de la réforme de l'assurance chômage, et en particulier de la réduction de 30 à 23 mois des durées d'indemnisation pour la filière la plus longue» qui concerne le plus grand nombre de chômeurs, précise la Cnaf, qui évoque aussi le «faible dynamisme de l'emploi».
En décembre 2002, les partenaires sociaux qui cogèrent le régime d'assurance chômage avaient décidé, pour faire face à l'aggravation du déficit de l'Unedic, de réduire de 7 à 9 mois les durées d'indemnisation des chômeurs couverts par le régime. En avril 2004, le gouvernement Raffarin avait rétabli les droits des «recalculés». Mais ceux qui étaient touchés par le chômage à partir de janvier 2003 se sont vu appliquer le nouveau régime d'indemn