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Libération

Primaires UMP: le retour des vieilles habitudes parisiennes.

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publié le 14 septembre 2005 à 3h41

Vive la concurrence libre et non faussée ! Pour la présidentielle de 2007 comme pour les élections municipales à Paris, le credo de Nicolas Sarkozy a le mérite de la clarté : tous égaux devant le suffrage des militants UMP. Sauf que la première phase des primaires qu'il a imposées au sein de la droite parisienne s'achève sur un goût de déjà-vu : intox, pressions sur les élus, adhésions suspectes... Le seul changement notable concerne le processus électoral interne qui, lui, s'est paré de tous les atours de la démocratie. Hier, Robert Pandraud, président du comité de contrôle, a dépouillé les parrainages requis pour participer à la seconde phase des primaires, qui doit s'achever par le vote des militants en février 2006. Le résultat était couru d'avance : les quatre têtes d'affiche de la droite parisienne ont passé sans encombre le premier tour des éliminatoires, reléguant loin derrière les six «petits» candidats qui s'étaient pris au jeu. Les nominés sont tous députés et pour la plupart héritiers de la Chiraquie municipale : Claude Goasguen, président du groupe UMP au Conseil de Paris ; Jean Tiberi, maire du Ve arrondissement, qui, à 70 ans, fait sans doute là son dernier tour de piste ; Françoise de Panafieu, maire du XVIIe ; et Pierre Lellouche qui promet une «campagne ludique» à ses concurrents.

Huissier. Tout l'été, les impétrants ont sillonné les 21 circonscriptions de la capitale pour recueillir les parrainages nécessaires : 10 signatures d'élus et 100 de militants dans