A l'approche du conseil national du PS qui doit lancer, samedi, la phase finale du congrès du Mans, du 18 au 20 novembre, Libération passe en revue les idées des socialistes.
Quel sera le prochain président de la République ? «Quel» sera et non pas «qui» sera. Pour un instant, la question du nom du futur chef de l'Etat est secondaire chez les socialistes. Il s'agit de savoir quel type d'hôte l'Elysée accueillera à compter de 2007. Un président à l'ancienne, version Constitution de 1958, qui «assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics» ; «nomme le Premier ministre» ; «préside le Conseil des ministres» ; peut «organiser un référendum» et «dissoudre l'Assemblée» ? Ou un président nouveau style, plus arbitre que monarque ?
Tous les socialistes se sont ralliés au constat d'Arnaud Montebourg et de Vincent Peillon : la France connaît une crise de régime, il faut en changer pour «réconcilier les Français avec la démocratie». Leur courant, Nouveau Parti socialiste (NPS), annexe à sa motion un projet de VIe République (1). Corédigé par le député de Saône-et-Loire et Bastien François, un professeur de science politique, il propose non pas «un grand soir, mais un petit matin raisonnable» qui précise le rôle du chef de l'Etat. Leur proposition s'appuie sur un principe : «Il faut se désintoxiquer de la monarchie.» Ils veulent ainsi «cantonner le président à ses fonctions d'arbitrage tout en l'empêchant dorénavant de s'immiscer dans le fonctionnement quotidien