En camarades. Ou plutôt «en soldats». Hier soir, Henri Emmanuelli et Dominique Strauss-Kahn sont arrivés bras dessus bras dessous au gymnase de Clamart (Hauts-de-Seine) pour soutenir devant un demi-millier de personnes Benoît Marquaille, candidat socialiste à une élection cantonale partielle. Le député des Landes et celui du Val-d¹Oise sont arrivés, tout sourire, comme si de rien n¹était. Comme si l¹un n¹incarnait pas l¹aile radicale du PS et l¹autre son versant social-démocrate. Comme s¹ils n¹allaient pas s¹étriper politiquement dans cette période de précongrès. Emmanuelli a justifié leur présence commune : «On peut avoir des débats mais, lorsqu¹il s¹agit de soutenir un soldat au feu, on fait partie de la même armée.» Et DSK a souri : «En plus, j¹aime bien Henri !» A la tribune, il en a rajouté se disant «satisfait comme un enfant de faire meeting commun avec HenriŠ» Encore un peu et ils se seraient embrassésŠ
C¹est Sarkozy qui les a réunis. Le ministre de l¹Intérieur est le patron du département. Si le candidat socialiste l¹emporte le 25 septembre, l¹UMP aura perdu la majorité absolue. C¹est sur ce «terrain particulier, lieu d¹élevages hors sol de différents dirigeants de droite» que DSK est venu faire une démonstration d¹«opposition frontale» au gouvernement. D¹abord en raillant le maire de Neuilly qui n¹a construit que 3 % de logements sociaux, quand la loi en exige 20 % : «Le sarkozysme ne marche pas.» Puis il a vilipendé Villepin et son contrat nouvelles embauches.