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Sortir du simple «Vive les profs!»

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publié le 16 septembre 2005 à 3h43

A l'approche du conseil national du PS qui doit lancer, demain, la phase finale du congrès du Mans, du 18 au 20 novembre, Libération passe en revue les idées des socialistes.

C'est un coup de gueule contre «une frilosité de mauvais aloi». Contre l'écart entre le discours du PS censé placer «l'éducation au coeur de son projet» et l'absence de «crédibilité de cet affichage». C'est signé Pierre Frackowiack, inspecteur de l'Education nationale et membre du PS. «La traduction des slogans en propositions concrètes, nouvelles, résolument distinctes des politiques de droite ne franchit que rarement le seuil de la banalité», écrit ce spécialiste qui a lu la prose préparatoire au congrès. Priorité à l'éducation donc, voire au développement des politiques en faveur de la petite enfance, des zones d'éducation prioritaire (lire page 4) ou de l'enseignement supérieur. Mais rien ou presque sur «l'évolution des missions des enseignants», dénonce-t-il.

Vieux sujet, vaste chantier, soupirent d'avance les nombreux spécialistes de l'école du PS. Il est en tout cas au coeur d'une équation délicate. Politiquement, c'est la question du rapport entre les enseignants et le PS cinq ans après le magistère de Claude Allègre, ministre bulldozer de Jospin. Pédagogiquement, la redéfinition du métier d'enseignant est un des noeuds du malaise qui secoue une profession confrontée à la montée des inégalités, à l'hétérogénéité des élèves et à la diversification des savoirs. Mais le sujet est aussi au coeur de ve