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Libération

Copé remballe quelques cadeaux fiscaux

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La réforme des impôts sur le revenu a été corrigée par le ministre du Budget.
publié le 17 septembre 2005 à 3h45

Jean-François Copé a corrigé un des principaux défauts de la réforme fiscale initiée par Dominique de Villepin, et réalisée par Bercy dans la précipitation. Tel qu'annoncée jusqu'à présent, l'intégration de l'abattement de 20 % au barème de l'impôt sur le revenu (IR) procurait un avantage fiscal énorme (de l'ordre de plusieurs milliers d'euros) aux professionnels libéraux ou commerçants qui ne passeraient pas par un centre de gestion agréé (CGA), un organisme qui permet d'éliminer la fraude. La réforme promettait ainsi une baisse de 20 % de l'impôt à des réputés fraudeurs. Par ailleurs, l'intégration de l'abattement supprime le plafond de 117 900 euros par part. Cadeau aux riches, qui bénéficient d'une baisse de 20 % sur les revenus au-dessus du plafond.

Le ministre du Budget a donc annoncé vendredi que les revenus des non-salariés ne passant pas par un CGA se verraient appliquer «un coefficient majorateur de 1,25», ce qui les ramène à la situation actuelle. Pour les heureux contribuables dépassant le plafond, il a rappelé que la tranche supérieure de l'IR sera de «40 %, et non de 38 %», ce qui effacerait là aussi le cadeau fiscal. D'autre part, le plafonnement des «niches» fiscales comprendra aussi les investissements immobiliers dits de Robien, mais seulement pour ceux effectués à partir de 2006.

Le but de la réforme, «c'est la justice, a indiqué Jean-François Copé. Les premiers bénéficiaires seront les classes moyennes et modestes. Si l'on prend en compte la réforme de la p