Après l'oeuf, mauvaise mayonnaise pour Laurent Fabius. Alors que se tient ce samedi à Paris, salle de la Mutualité, le conseil national qui doit fixer le paysage de son congrès de la mi-novembre au Mans (Sarthe), les dernières 48 heures ont été le théâtre d'ultimes tractations, réunions à répétition et rebondissements de dernière minute qui isolent encore davantage l'ex-Premier ministre. Dernier revers : le rassemblement sur un même texte d'Alternative socialiste (les partisans d'Henri Emmanuelli) et du Nouveau Parti socialiste (le NPS d'Arnaud Montebourg et Vincent Peillon), ses alliés potentiels, partisans comme lui du non à la Constitution européenne. Résultat de cette fusion éclair (que les militants du NPS ont largement approuvée vendredi soir) : Fabius se retrouve dans la situation, inédite pour lui depuis le congrès de Rennes de 1990, de devoir compter ses troupes. Il pesait à l'époque 29,4 %, un score qu'il sait ne pas pouvoir atteindre au Mans malgré quelques renforts.
Des camarades s'embrassent
Au final, les militants du PS devront départager en novembre les cinq motions en compétition : celle de l'actuelle direction, présentée par François Hollande, Dominique Strauss-Kahn, Jack Lang, Martine Aubry et Bertrand Delanoë ; celle du NPS ; celle de Laurent Fabius et deux autres plus marginales, l'une du «blairiste» Jean-Marie Bockel et l'autre des adeptes de la décroissance d'Utopia.
Récit des dernières grandes et basses manoeuvres, qu'un proche de François Hollande résuma