A la veille du conseil national du PS qui lance, ce samedi la phase finale du congrès du Mans, du 18 au 20 novembre, Libération clôt le passage en revue des idées des socialistes.
Revenue au pouvoir, la gauche pourrait avoir avantage à augmenter la TVA. Depuis l'université d'été de La Rochelle, fin août, Dominique Strauss-Kahn répète que sur ce sujet, «il n'y a aucun tabou à avoir». Pourtant, il y a de quoi provoquer une tempête sous les crânes socialistes. Impôt indirect, la TVA est, dans la tradition du PS, l'ennemi absolu : proportionnelle, donc non redistributive, elle frappe en premier lieu la consommation des classes populaires. La TVA, c'est de droite et l'impôt sur le revenu progressif, c'est de gauche.
Mais que cherche donc DSK dans cette affaire où il n'y a en apparence que des coups à prendre ? Dans Libération du 1er septembre, il se proposait d'utiliser «la TVA pour protéger les citoyens contre les conséquences dommageables de certains produits en matière de santé (junk food) ou d'emploi (délocalisations).» Explication d'Olivier Ferrand, membre de son club A gauche en Europe : «Il ne s'agit pas de revenir sur l'impôt sur le revenu progressif. Mais la mondialisation produit une nouvelle inégalité, entre consommateurs et salariés. L'ouverture des marchés mondiaux fait baisser les prix. Cela représenterait l'équivalent d'un 13e mois de revenu. Mais, au détriment de l'emploi et des salaires, qui subissent une pression à la baisse.» La TVA, qui frappe les produits impor