Menu
Libération

Raffarin se fait discret pour récupérer son fauteuil au Sénat

Article réservé aux abonnés
Retour aux préoccupations locales pour l'ancien Premier ministre qui devrait être réélu dimanche sénateur de la Vienne.
publié le 17 septembre 2005 à 3h45

«Plus de presse.» Jean-Pierre Raffarin, candidat, dimanche, à la sénatoriale partielle de la Vienne, n'autorise plus que les caméras à le suivre en campagne. La cause de son courroux contre les journaux : un article du Journal du dimanche dans lequel l'ancien Premier ministre confiait que son successeur à Matignon «se démerde franchement bien» avant d'ajouter qu'il était «favorablement impressionné» par le programme de Dominique de Villepin dans la lutte contre le chômage. Rien de bien terrifiant mais il s'était juré de ne pas s'exprimer sur la politique nationale. Plutôt que de continuer à gaffer, il a préféré continuer discrètement sa campagne.

Cahier. Depuis le 16 août, Jean-Pierre Raffarin n'a pas remis les pieds à Paris. Jour après jour, il arpente les 281 communes de la Vienne dont les élus sont susceptibles de voter pour lui dimanche. Un cahier sous le bras, il se rend dans les mairies pour écouter les doléances des grands électeurs. Du local rien que du local, ce qui n'est pas fait pour contrarier cet apôtre de «la France d'en bas». Après trois ans passés au plus haut sommet de l'Etat, il retrouve sa petite vie d'avant. Il cause emploi, gestion de l'eau, réseaux de téléphones mobiles et grignote un sandwich le midi. En partant, il remet à ses interlocuteurs une lettre signée de sa main dans laquelle il s'engage «à être un sénateur à plein temps, à mettre [son] expérience et [ses] contacts nationaux et internationaux au service des élus et de leurs projets pour la Vien