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Libération

François Fillon se réfugie au Sénat

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Réélu dans la Sarthe, l'ex-ministre promet d'user de sa «liberté» de parole.
publié le 19 septembre 2005 à 3h44

Enfin une bonne nouvelle pour François Fillon. Hier, il a été confortablement réélu sénateur de la Sarthe avec 56,5 % des bulletins, dès le premier tour de ce scrutin, provoqué par la démission de son suppléant pour lui permettre de retrouver le Parlement. Après une série d'échecs, l'ancien ministre des Affaires sociales puis de l'Education nationale décroche un nouveau mandat national.

Contrepoint. Au lendemain de sa défaite cuisante aux régionales de mars 2004, où il a perdu à la surprise générale la région Pays de la Loire, pourtant ancrée à droite, Fillon avait préféré se détourner de sa circonscription législative, qu'il jugeait menacée par la gauche, pour gagner le confort du Sénat. Il avait alors remporté au premier tour la sénatoriale du 26 septembre 2004 avant de céder son siège à son suppléant pour se consacrer à ses fonctions gouvernementales. Ça n'a pas duré longtemps. Usé par son passage aux Affaires sociales puis à l'Education nationale où il s'est mis à dos profs et lycéens, il a quitté le gouvernement en même temps que Jean-Pierre Raffarin. En 2002, Jacques Chirac l'avait pourtant poussé pour servir de contrepoint à Nicolas Sarkozy. Mais il a déçu le chef de l'Etat par son incapacité à s'imposer et a fini par se fâcher avec Raffarin. De premier ministrable, François Fillon est devenu paria au sein de la majorité. Dominique de Villepin n'a pas souhaité le garder dans son équipe. Une éviction dont François Fillon a conçu une grande amertume vis-à-vis du Premier