Les journées parlementaires de l'UMP, qui s'ouvrent aujourd'hui à Evian, seront une nouvelle occasion de jauger l'évolution du rapport de forces entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin au sein de la majorité. Samedi, à Bourges, le premier a visé une nouvelle fois le chef du gouvernement en critiquant devant des élus locaux, en marge du congrès des sapeurs-pompiers, «ceux qui n'ont pas été capables de se présenter à une élection». Fervent supporter de Villepin, le président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, assure, lui, que les parlementaires UMP sont séduits par «la capacité d'écoute» du Premier ministre.
L'accident de santé de Jacques Chirac change-t-il l'équation politique de la majorité ?
Un certain nombre de personnages n'ont pas pu s'empêcher de colporter des bruits, parfois avec des arrière-pensées. La seule question qui se pose aujourd'hui, c'est : y a-t-il eu continuité de l'Etat ? La réponse est oui. Le reste n'est qu'agitation politique.
Une nouvelle candidature du chef de l'Etat en 2007 est-elle possible?
Je ne veux pas aborder cette question. Tout notre effort doit aller à régler les problèmes auxquels nous sommes confrontés, et d'abord l'emploi. Notre responsabilité n'est pas d'anticiper les échéances, de nous agiter, de nous diviser.
Comment les députés perçoivent-ils le nouveau Premier ministre ?
Les députés ont vu arriver Dominique de Villepin avec un certain scepticisme. Mais ils sont frappés, eux aussi, par sa capacité d'écoute et sa volonté de dépasser les clivages. Je pense qu'ils commencent à le voir différemment.
Le gouvernement a pris des mesures qui vont creuser le déficit budgétaire. Faut-il prendre le risque de laisser le déficit public franchir le seuil des 3 % ?
Pourquoi pas. Nous avons des impératifs. Face à la situation, nous sommes revenus à un traitement social du chômage. Le gouvernement essaie de rédui