Alain Carignon refait doucement surface à Grenoble, avec des thèmes anciens revisités par des outils neufs. Aujourd'hui président UMP de l'Isère, l'ex-maire de Grenoble veut lancer «l'e-démocratie» dans sa ville. Hier après-midi, il a mis en ligne sur son blog un texte que les visiteurs peuvent amender à leur guise. Cela s'appelle un «Wi-Ki». L'internaute fait des ajouts, des suppressions, adjoint des liens... «Je vais le laisser pendant 60 jours, explique l'ancien ministre, puis j'apporterai au débat public ce document, en expliquant qu'il a été rédigé par X personnes.» Malin.
Bilan. Le texte initial s'intitule : «Ensemble pour que le drapeau olympique flotte de nouveau sur Grenoble.» Car l'idée phare de Carignon est de rendre aux Grenoblois leur fierté et des grands chantiers en s'appuyant sur les JO. Comme en 1968. L'ode est très cocardière et défend longuement le bilan de Carignon de 1983 à 1995, en mêlant quelques propositions, très préélectorales.
Le tout évoque furieusement la déclaration d'intention. Mais le passé est têtu et des passages prêtent à sourire, comme lorsque l'élu, condamné et emprisonné pour corruption en 1996, propose que Grenoble devienne «la première ville à couper le cordon ombilical entre les élus municipaux et l'attribution des marchés publics». Il veut confier le choix des entreprises à une «délégation de la dépense publique», indépendante, choisie par les citoyens. Les ajouts des internautes s'annoncent savoureux.
L'ancien maire as