Nantes correspondance
L'encart pleine page dans le quotidien Ouest-France a eu son petit effet. Assortie d'un numéro de téléphone, cette annonce entend recruter des vraies gens pour une cause que la droite considère comme «une opération politicienne» : «Le conseil régional des Pays de la Loire recherche personnes mécontentes de la suppression par l'Etat des trains Corail en région, et acceptant de publier leur photo et leur témoignage dans le cadre d'une campagne de sensibilisation.» Ancien président de cette région et désormais à la tête de l'opposition, le nouveau sénateur (UMP) de la Sarthe, François Fillon, a aussitôt crié gare, interpellant son successeur socialiste et trouvant «particulièrement choquante la pleine page publicitaire que vient d'acheter Jacques Auxiette à des fins politiques aux frais du contribuable ligérien».
Joint par Libération à Moulins (Allier), sur la ligne Nantes-Lyon menacée, où il manifestait en milieu de semaine dernière contre la suppression de ces trains interrégionaux, Jacques Auxiette insiste : «Les Pays de la Loire sont particulièrement visés par ces suppressions de lignes : l'Etat prévoit d'y sacrifier cent liaisons hebdomadaires. Quand la SNCF fait la pub des trains TER, elle oublie de signaler que c'est la région qui finance, et se garde de faire la promotion des trains Corail. Bien au contraire ! Il suffit de faire l'expérience : ni les guichetiers ni les ordinateurs de la SNCF ne proposent jamais les liaisons Corail, préconisant toujou