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Libération

Le Pen prend de l'avance pour la chasse aux parrainages

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La moisson nécessaire à une candidature en 2007 s'annonce difficile.
par Christophe Forcari et Emiland GUILLERME
publié le 21 septembre 2005 à 3h46

Candidat avec expérience de quatre campagnes présidentielles recherche désespérément parrainages pour 2007. «L'atteinte cérébrale dont a été victime le président de la République a ouvert la campagne présidentielle à dix-huit mois de son échéance», a déclaré hier Jean-Marie Le Pen, qui est lui-même de quatre ans l'aîné de Jacques Chirac. Alors, à 77 ans, le vieux leader d'extrême droite a déjà ouvert la chasse aux 500 signatures d'élus nécessaires pour concourir à la prochaine présidentielle. C'est que Le Pen est échaudé par son expérience de 2002 où, à moins de quinze jours du dépôt des signatures au Conseil constitutionnel, il lui manquait toujours près de 200 paraphes. Et la moisson risque d'être encore plus difficile dans deux ans, le nombre d'élus FN ayant diminué. C'est sans doute la raison pour laquelle tant le délégué général, Bruno Gollnisch, que sa rivale, vice-présidente du FN, Marine Le Pen, ont refusé d'assumer cette mission. Même le secrétaire général, Carl Lang, qui avait rattrapé une situation compromise en 2002, s'est, cette fois, bien gardé de se porter volontaire. Au final, la tâche échoit au député européen Fernand Le Rachinel, imprimeur implanté en Normandie où il tente d'y cultiver une image de notable.

Un profil qui peut s'avérer utile tant les déclarations de Le Pen sur «l'occupation allemande», qu'il jugeait «pas si inhumaine que cela» en janvier, ont en effet refroidi certains des maires-signataires qui seront appelés à se représenter devant les élec