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Libération

Les motions des socialistes avant leur congrès

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publié le 21 septembre 2005 à 3h46

Ambiance polar hier soir au 10, rue de Solférino, siège parisien du Parti socialiste. Espionnage, grenouillages et soupçons à tous les étages : les ténors du PS ont rivalisé de précautions pour protéger le plus longtemps possible le contenu de leur prose, qui sera soumise au vote des militants pour le congrès du Mans, mi-novembre. Un socialiste résume : «C'est "Amicalement vôtre"», la série de Dany Wilde et Brett Sinclair. Mais au PS, ce n'est pas si amical que ça. Sauf chez les «petites» motions. Jean-Marie Bockel, seul «blairiste» revendiqué du PS, avait livré son texte «Pour un socialisme libéral» le week-end dernier. «Les Britanniques nous montrent que l'absence de dispositifs contraignants à l'embauche et au licenciement dynamise le marché de l'emploi», écrit notamment le sénateur du Haut-Rhin. Les militants d'Utopia, adeptes de la philosophe Dominique Méda, prétendent sortir de l'aliénation à la croissance, à la société de consommation et à la centralité de la valeur travail. Revue de détails des trois gros morceaux, gardés, eux, secrets jusqu'à 22 heures hier soir: la motion «Réussir à gauche» de Hollande et de ses amis DSK, Lang, Aubry and Co.; le texte «Rassembler à gauche» présenté par Fabius et Mélenchon ; et «Une alternative socialiste pour rendre la gauche possible» du trio Peillon-Montebourg-Emmanuelli.

L'Europe

«Elle est en panne et cette crise n'est pas salutaire», estime la direction du PS, qui s'était prononcée pour le oui au référendum. Le texte énonce «l'ob