Lyon de notre correspondant
Au mercato électoral, il ferait un malheur. Mais Jean-Michel Aulas, président de l'Olympique lyonnais, n'est pas sur le marché. Courtisé par de nombreux élus qui aimeraient l'attirer dans leur camp, il repousse les avances, afin de ne surtout pas marquer politiquement son club. Il a besoin de travailler en symbiose avec tous les politiques de l'agglomération. Et pour l'instant, cela fonctionne. Sur un accord très simple : élus et collectivité peuvent bénéficier des retombées médiatiques de l'OL. En échange, Aulas leur soutire le maximum.
Pour la venue du Real de Madrid, la semaine dernière, en Ligue des champions, le Progrès a publié des centaines de photos d'identité envoyées par des supporteurs pour une opération, Tous derrière l'OL. Parmi les clichés figuraient les bobines de Gérard Collomb (PS) et Dominique Perben (UMP), rivaux annoncés pour les municipales de 2008. Le soir du match, en revanche, le ministre des Transports n'a pu venir, et son absence, remarquée, a valu dans la presse locale un écho qui l'a irrité. «C'est une polémique ridicule, estime l'un de ses proches. Perben aime le foot et il aime l'OL en tant que Lyonnais. Le dernier TGV du soir pour Paris partait trop tôt, il n'a pas pu venir, mais il a appelé Aulas le lendemain pour le féliciter.» L'entourage de Gérard Collomb s'est chargé de souligner l'absence du ministre dans la tribune.
Euphorie. «Moi, souligne le maire, j'étais là dès 1974, quand on n'était qu'un millier dans le sta