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Libération

La présidentielle, objectif Royal.

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Hollande a appris hier dans «Match» les ambitions de sa compagne.
publié le 23 septembre 2005 à 3h48

Nevers, envoyé spécial.

Douche tiède pour François Hollande. Il est 7 h 30, hier. Ségolène Royal sort de la chambre 215 d'un hôtel de Nevers où se tiennent les journées parlementaires du PS. C'est son anniversaire. En guise de cadeau, un de ses collaborateurs vient lui porter le Paris Match de la semaine. Elle s'assoit dans l'escalier de l'hôtel. Fébrile et excitée «comme une gamine», selon un témoin, elle découvre les photos avec Flora, sa dernière fille. Et relit l'entretien qu'elle a accordé à l'écrivain-journaliste Jean-Marie Rouart. Question de l'académicien : «Quelles seraient les conditions qui vous inciteraient à vous présenter à la candidature ?» Réponse : «C'est très difficile de les théoriser. Ça peut arriver. En plus, je suis dans un contexte un peu particulier. Donc, il faudrait que je sois sollicitée. C'est ce qui fait aussi l'agrément de ma situation, elle a un caractère protecteur. Je ne suis pas obligé de m'autoproclamer de me mettre en avant [...]. [Ma candidature] n'est possible que si François me sollicite et me soutient.»

Ce qui est loin d'être acquis. Simplement parce que Hollande n'a pas renoncé à être lui-même candidat. Il pense toujours que sa fonction de premier secrétaire le met dans la meilleure des positions pour aborder 2007. Le compagnon de Ségolène Royal savait depuis une semaine qu'elle s'était confiée à Paris Match. Mais il n'a pris connaissance qu'hier matin de la teneur des propos de la présidente de Poitou-Charentes. «Elle ne me soumet ni l