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Libération

A Paris, l'UMP prépare sa course à la mairie

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Sarkozy en profite pour nier toute chance à Villepin en 2007 faute de l'appui d'un parti.
publié le 24 septembre 2005 à 3h49

Pierre Lellouche est-il «fou» ? Le tribunal correctionnel de Paris devrait bientôt trancher la question. Le député (UMP) de Paris s'apprête à déposer plainte contre Bertrand Delanoë pour «injure publique». Invité mercredi sur France Inter, le maire (PS) de la capitale s'était emporté contre les propos de Lellouche, qui lui reprochait son «vide sidéral» en matière de lutte contre le terrorisme. «Mais il est fou, il est fou [...]. Il est fou ou alors il ment», a déclaré Delanoë pour tenter de clore la polémique (Libération de mercredi).

En fait, si le député UMP tape si fort sur le maire de Paris, c'est parce qu'il est engagé dans la bataille des primaires imposée par Nicolas Sarkozy. «Tout est bon pour faire parler de lui», soupire un membre du staff de Françoise de Panafieu, autre candidate à la candidature. L'épisode judiciaire qui s'annonce en dit long sur la compétition acharnée qui s'engage entre les quatre prétendants UMP à la mairie de Paris : Françoise de Panafieu et Pierre Lellouche, donc, qui fait figure d'outsider, mais aussi Claude Goasguen et Jean Tiberi.

Tous les quatre étaient réunis vendredi à la Mutualité pour définir les règles des primaires autour de Nicolas Sarkozy. Le président de l'UMP, qui prépare ses propres primaires pour la présidentielle, en a fait des tonnes sur la «confrontation des talents» qui doit s'achever par le vote des militants en février 2006. Il s'est surtout servi de ce processus de désignation pour piétiner les ambitions élyséennes prêté