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Libération

L'UMP ronge l'os européen et charge Chirac

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publié le 24 septembre 2005 à 3h49

Les ennemis historiques comme les anciens amis de Jacques Chirac sont toujours les bienvenus à l'UMP. La convention du parti sur l'Europe, organisée depuis vendredi et jusqu'à samedi à Paris, a ainsi tout entière été bâtie pour faire porter le chapeau du non français au président de la République, dénoncer son choix de soutenir l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne et pointer son absence de projet pour relancer l'UE. Un réquisitoire implacable destiné à enterrer Jacques Chirac et à stigmatiser, en creux, ceux qui soutiennent ses choix sur Ankara, comme Dominique de Villepin.

Fossoyeur. Tout au long de la journée de vendredi, des orateurs français et étrangers se sont succédé pour lister les blocages européens et souligner la difficulté des actuels dirigeants français à les surmonter. Dans le rôle du fossoyeur en chef, Valéry Giscard d'Estaing, bien peu disert depuis le rejet de son texte constitutionnel le 29 mai, est apparu moins caustique qu'à son habitude. Il n'a pas pour autant ménagé ses charges : «Pour la première fois depuis cinquante ans, la France n'a plus de projet pour l'Europe. Depuis de Gaulle jusqu'à l'an dernier, elle a toujours eu un projet européen et elle a su faire aboutir ses propositions», a dit l'ex-chef de l'Etat. En clair, Chirac a échoué quand tous ses prédécesseurs avaient, eux, réussi à faire adhérer les Français à l'idée européenne.

Et VGE d'ajouter que «le référendum sur le traité constitutionnel a été perdu pour une raison simple : parce q