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Libération
Interview

Que se passe-t-il à Wallis?

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publié le 24 septembre 2005 à 3h49

Le roi (Lavelua) est en place depuis 1959. La coutume voulait qu'il change tous les dix ans mais la métropole a tout fait pour le maintenir le plus longtemps possible. Agé de 86 ans, il n'est plus en mesure de gouverner. C'est sa fille qui dirige le palais, une maison en pierre d'un étage. Depuis six mois, certains réclament l'intronisation d'un nouveau roi.

Pourquoi ?

Après avoir tué un Wallisien dans un accident de la route en décembre, le petit-fils du roi s'est placé sous la protection de son grand-père. Le roi a signifié au préfet et au président du tribunal que, s'ils tentaient d'arrêter son petit-fils, ils seraient expulsés. Des habitants ont estimé que le droit coutumier ne doit s'appliquer que quand il n'est pas contraire au droit pénal français. Une partie majoritaire de la population ne veut plus d'une classe intouchable. Des membres de la famille royale ont donc annoncé au roi sa destitution et nommé un gouvernement parallèle à celui existant. Un nouveau roi sera intronisé dimanche.

Quelle est la situation sur place ?

Il y a des manifestations mais il n'y aurait pas d'affrontements. Vu la taille de Wallis, quand on dit que la capitale est bloquée, c'est la rue qui traverse un village qui est paralysé. La France a dépêché un peloton de gendarmerie. Ce qui n'a pas empêché des heurts. Jusqu'à dimanche, il y a de sérieux risques d'échauffourées mais 99,5 % des Wallisiens sont catholiques : la religion pourrait ramener le calme. La métropole souhaite que le foncier et le