Quinte flush. Dimanche, l'UMP aura réussi son petit coup de poker électoral de la rentrée : récupérer les cinq postes de députés mis en jeu après le changement de gouvernement en juin. Eric Woerth (Oise), Laurent Hénart (Meurthe-et-Moselle) et Marc-Philippe Daubresse (Nord) ont déjà récupéré leur siège. Ce devrait être au tour de Patrick Devedjian (Hauts-de-Seine) et de Marie-Anne Montchamp (Val-de-Marne) dimanche. Pourtant, derrière «le carton plein» dont s'est félicité hier le parti de Nicolas Sarkozy se cache une stagnation de la droite. Mais aussi un éparpillement de la gauche. Et surtout une progression inquiétante de l'abstention.
Recul. Ce sont les sortants qui ont bénéficié de la faible participation. En moyenne, seulement trois électeurs sur dix sont allés voter. En 2002, lors de législatives générales, la proportion était exactement inverse : l'abstention avoisinait les 30 %. Pour Pascal Perrineau, directeur du Centre d'études de la vie politique française (Cevipof), «on a célébré un peu vite le retour des Français à la politique en mai 2002, comme lors du référendum sur le traité constitutionnel européen. En fait, la chute de participation est tendancielle et structurelle».
Le gouvernement n'a rien fait pour améliorer la situation. Comme d'autres avant lui, il a programmé une série d'élections partielles au sortir de l'été. Un calendrier qui ne facilite pas loin s'en faut la mobilisation des électeurs. Pour le principe, le parti socialiste a protesté. D'autant q